Dans le jardin, il y a des plantes qui me sont particulièrement chères parce qu’elles racontent une histoire singulière ; tel est le cas de Rosa alpina, une petite rose sauvage d’un beau rose foncé presque carmin, qui fleurit actuellement. Comme son nom l’indique, cette espèce de rosier se trouve surtout dans les régions alpines. Quelques spécimens se sont égarés jusque chez nous et j’en avais trouvé un pied dans une haie toute proche. J’en ai donc fait une bouture que j’ai transplantée au jardin. Bien m’en a pris !
Quelques années plus tard, sa haie d’origine a été rasée, passée au RoundUp ……adieu Rosa alpina !!!!!!
Mais elle survit chez nous, bien choyée, au pied du lilas et nous remercie, chaque été, par sa splendide floraison.
De nombreux autres plants de rosiers sauvages s’épanouissent au jardin. Ils appartiennent, pour la plupart, à l’espèce des églantiers (Rosa canina) et sont, en toutes saisons, appréciés des oiseaux pour leur enchevêtrement épineux. En ce début d’été, c’est un véritable spectacle que de les voir se couvrir d’une multitude de frêles fleurs d’un rose très pâle (voir Archive : juin 2016). Avec leur cœur brillant, ces roses attirent toutes les bestioles qui passent aux alentours et qui vont s’y repaître de nectar.
Et puis il y a une autre rose sauvage, toute discrète celle-là, qui se pare de fleurs d’un blanc immaculé ; c’est la rose des champs (Rosa arvensis). Basse et rampante, elle a un peu de mal à se faire une place dans l’exubérance du jardin ; elle se cantonne donc prudemment aux bords de la route.
Bien sûr, au jardin, il y a aussi de nombreuses roses cultivées avec leur opulence et leur parfum suave. Mais ces rosiers ne sont pas issus de nos rosiers sauvages, ils descendent de rosiers des pays d’Orient, domestiqués il y a fort longtemps …mais ça, c’est une toute autre histoire !
