surprise pivoine

Ils sont revenus…cela faisait des années que je n’en avais plus vu ! Arrivée avec les premières neiges de l’hiver, une bande de bouvreuils pivoines squatte depuis lors le jardin et pour notre plus grand plaisir, fréquente assidument les rebords de fenêtres pleins de graines de tournesol.

J’adore ces oiseaux pour leur silhouette qu’on dirait échappée d’une estampe japonaise. Le bouvreuil mâle arbore un ventre d’un intense rouge « pivoine », couleur rare dans le plumage de nos oiseaux indigènes. Souligné d’un dos gris anthracite, d’une queue et d’une tête d’un noir brillant, même ses yeux et son bec se fondent dans cette masse sombre, le tout ponctué de quelques touches blanches… sa parure est un vrai travail d’artiste. Même si elle est toute aussi élégante, madame bouvreuil est (évidemment) plus discrète, pas de couleur pivoine de parade, son plumage ventral est d’un sobre beige rosé.  

Dès les premières lueurs de l’aube, toue la bande se perche sur le sorbier devant la fenêtre et ils y lancent leur cri plaintif…des graines s’il vous plait ! J’espère que nous les entendrons encore tout au long du printemps. Cependant comme de nombreuses autres espèces d’oiseaux inféodées aux lisières et aux haies, les effectifs de bouvreuils connaissent, dans nos régions, un déclin régulier dû essentiellement à la disparition de leur habitat. Espérons que les juteuses promesses de bourgeons fruitiers dont ils raffolent et nos haies denses où nicher les inciteront à rester au jardin.

Je réalise d’habitude toutes les photographies de mes chroniques, sauf celles des oiseaux qui sont tirées de l’excellent site www.oiseaux.net et publiées avec l’accord de leur auteur que je remercie infiniment.