Un gros manteau de neige recouvre tout le jardin ; les journées froides se succèdent, tantôt lumineuses et ensoleillées, tantôt grises et givrées. Toute vie semble figée, plus rien ne bouge… pourtant, partout, imperceptiblement, silencieusement, le printemps se prépare !
Sur tous les arbres dénudés les bourgeons attendent leur heure. Pour l’instant, ils sont encore en dormance, c’est à dire qu’ils fonctionnent au ralenti. Ils se sont formés l’été dernier et protègent soigneusement, par d’épaisses écailles, les feuilles et fleurs en devenir.
Sous les ciels azurs de ces derniers jours, on peut parfaitement observer et admirer l’incroyable diversité de leurs formes et leurs couleurs. Il y a les petits bourgeons tout ronds de notre tilleul qui, d’un rouge vermillon, pointent allègrement vers le ciel ; les fines épées élancées et duveteuses des hêtres, les bourgeons rondouillards du sureau qui chatoyent d’un vert doucereux …et tant d’autres !
Tous repèrent déjà les jours qui s’allongent et guettent des températures plus clémentes. Dès lors sous l’action de différentes « hormones » printanières, les bourgeons vont se mettre à gonfler, à gonfler…leurs écailles vont s’écarter et leurs feuilles et fleurs se déplier.
Chez la plupart des arbres, les bourgeons floraux s’ouvrent en premier car leur pollinisation s’effectuant par le vent, il ne faudrait pas qu’elle soit gênée par les feuilles. Ainsi les bourgeons des saules laissent déjà entrevoir, entre leurs écailles rugueuses, la peluche argentée de leurs chatons. De même les bourgeons des cornouillers, qui malgré la froidure, ont déjà commencé à entrouvrir leurs rondes enveloppes et leurs fleurs seront bientôt les premières à jaillir.
Attendent-ils tous aussi impatiemment que moi le printemps !