En ces journées d’avril, à notre altitude de moyenne montagne, le paysage est magnifique, un vrai décor de carte postale. Les Alpes sont encore blanches de neige, le ciel est d’un bleu de rêve et dans notre environnement verdoyant, les prés flamboient d’un éclatant jaune d’or. C’est le règne du pissenlit !
Les grosses boules dorées des fleurs de pissenlits couvrent nos pâturages à vaches, mais leur floraison est de courte durée. Néanmoins, pendant toute la saison estivale, vont se succéder dans nos prairies des fleurs jaunes leur ressemblant fortement. Nous aurions tendance à les décrire comme étant des fleurs « pareilles à celles du pissenlit » et leur détermination exacte fait peiner les botanistes amateurs.
Voici quelques clés succinctes pour s’y retrouver dans la jungle des pissenlits et compagnie. Tout d’abord, la boule jaune que nous avons tendance à qualifier de fleur est en fait un capitule, formé d’une multitude de petites fleurs minuscules serrées les unes contre les autres.
Certaines espèces comme le pissenlit portent un capitule jaune unique au bout d’une tige simple. D’autres espèces ont des tiges rameuses où chaque rameau porte un capitule jaune à son extrémité. C’est le cas de la famille des crépides. Elles sont les prochaines à fleurir au jardin et les crépides bisannuelles (Crépis biennis) forment de denses bouquets parmi les herbes hautes.
Les lapsanes (Lapsana communis) sont également fortement rameuses mais les inflorescences sont minuscules et innombrables, ce qui leur permet de se reproduire abondamment dans tous les recoins du jardin.
D’autres habituées de nos alpages sont les épervières, comme l’épervière piloselle (Hieracium pilosella) à l’inflorescence monocéphale d’un jaune acide. Mais, la nature aime la diversité…et donc certaines épervières sont rameuses. Il y a même une espèce, une seule et unique, qui s’avise à porter des fleurs orangées (Hieracium aurantiacum). J’aime beaucoup cette épervière orangée et elle me le rend bien en étant très prolifique au jardin.