Elles sont présentes partout, dans tous les coins et recoins du jardin, mais ce n’est qu’en cette saison alors que la végétation alentour se pare de teintes ternes et éteintes que leur verdeur insolente nous interpelle…et ce d’autant plus, quand elles s’étalent sur des supports inorganiques !
Au jardin les mousses colonisent tous les murets, les grosses pierres autour de l’étang, les rebords goudronnés ; même les vieilles tuiles du garage ne leur échappent pas. L’aspect velouté de leurs coussinets leur permet une adaptation extrêmement efficace à ces milieux particuliers.
Ce que nous appelons habituellement « mousses » regroupe une multitude de plantes vertes qui n’ont ni racines ni vaisseaux et dont l’identification s’avère très ardue pour un néophyte. Elles présentent des tiges plus ou moins ramifiées, souvent en touffes très denses, formant des coussinets bombés ou des espèces de moquettes tapissantes.
Les mousses sont éminemment tributaires des apports d’eau, que ce soit l’eau des précipitations ou de la rosée, qui ne sont disponibles que de façon intermittente et aléatoire. Dès que l’eau est disponible, elles en stockent le plus possible dans leurs cellules, mais dès que l’eau se met à manquer, les cellules se dessèchent et entrent en vie ralentie en se recroquevillant…jusqu’à la prochaine averse !
Ainsi en automne, où l’humidité de l’air est très forte, les mousses en profitent et resplendissent, ornant le jardin d’autant de minuscules forêts vertes. Si nous les contemplions à une échelle microscopique, nous pourrions y admirer une véritable jungle miniature où s’ébattent de multiples microorganismes aux formes étonnantes, si ce n’est bizarroïdes. Les mousses sont, à leur façon, d’authentiques oasis de biodiversité.