Je ne sais pas si c’est la sonorité rythmée de son nom « Lotier corniculé » ou la bonhommie de ses pétales dodus, toujours est-il que j’ai aussi une affection particulière pour ce petit lutin jaune qui parsème le jardin.
Tellement discret, il fait partie de cette ribambelle de petites fleurs jaunes qui poussent un peu partout sans qu’on y prête vraiment attention. Rien ne le rebute, ni l’aridité des fissures de l’escalier ni la moiteur des berges de l’étang. Ses éclats dorés nous accompagnent dès le printemps sur les bords des chemins et luisent jusque tard en automne au milieu des herbes sèches.
Les humbles boules jaunes du lotier sont en fait formées de plusieurs fleurs agglomérées autour d’un axe central. Chacune arbore à l’arrière un pétale gonflé comme une voile de bateau et à l’avant une carène fortement cornue, qui lui a valu son nom. La fleur une fois fécondée, la carène se fane puis se détache poussée par la fine gousse qui contient les graines.
Puis à maturité, la gousse se vrille laissant échapper quelques graines qui se disperseront au jardin, multipliant ainsi les plants de lotier corniculé …pour mon plus grand plaisir !