Les saisons humides et pluvieuses qui se sont succédées cette année leur ont été propices. Petites ou grandes, grises, rouges ou noires, elles ont proliféré au jardin. Pour laisser une infime chance de survie aux jeunes plants de courges, courgettes, tournesols ou autres, je dois avouer qu’elles ont été nombreuses, des centaines, si ce n’est des milliers à rejoindre le paradis des limaces.
Une seule d’entre elles a eu droit à ma mansuétude. En plus de ses motifs dignes de la savane africaine, sa taille impressionnante, la limace léopard s’illustre par sa rareté et ses mœurs particulières. En effet, même si elle est habituellement omnivore, elle ne dédaigne pas se nourrir de ses congénères plus petits qu’elle, ce qui en fait un partenaire précieux dans la lutte contre les limaces ordinaires.
Mais ce sont les motifs qui ornent son corps qui sont les plus remarquables. Elles prennent la forme de taches noires sur le devant du corps et vont jusqu’à former des lignes sombres vers l’arrière, rappelant vraiment le félin auquel ce mollusque doit son nom. Il semblerait également que chaque individu rencontré au jardin arbore des teintes brunâtres différentes avec des concentrations de taches variées.
Pendant toutes ces années, nous n’avons eu qu’une seule fois la chance de voir un accouplement de limaces léopards. Je n’en retrouve malheureusement pas les photographies, c’est pourquoi je vous renvoie à Wikipédia pour découvrir ses ébats spectaculaires.