Je ne parle pas des grosses boules rouges qui ornent les façades de tous les chalets (suisses ou autres) … non, je parle de nos géraniums indigènes, ceux qui poussent dans nos campagnes et nos forêts ; ceux qui ont un peu trop tendance à s’étaler dans nos jardins.
Chez nous, il existe une vingtaine d’espèces sauvages qui sont particulièrement bien représentées dans notre jardin dont elles apprécient la terre fraiche et humide.
Elles y forment de grosses touffes qui fleurissent sans interruption de mai à novembre. C’est cette prolifération de fleurs qui les rend si attachants ; leurs bosquets se couvrent de centaines de petites, parfois minuscules, fleurs qui se renouvellent toute la saison.
Leurs pétales vont du blanc le plus pur au brun foncé en passant par toutes les teintes de rose, mauve ou violet. Ce sont autant de points de couleur au milieu d’un océan de verdure dont raffolent les insectes.
Mais le charme des géraniums ne tient pas qu’à leur floraison intense. L’automne venu, les feuilles de certaines espèces se parent de couleurs flamboyantes qui durent jusqu’aux premières neiges.
Leurs graines ne sont pas en reste ! En plus de leur évidente beauté graphique, elles ont développé une stratégie de dispersion pour le moins efficace. Elles sont fixées au bout de fines arêtes qui, à maturité, se vrillent comme des ressorts, les projetant loin à la ronde, assurant ainsi, pour mon plus grand plaisir, leur pérennité au jardin.
Soit dit en passant, les grosses boules rouges aux fenêtres des chalets sont botaniquement parlant des Pélargoniums qui, originaires d’Afrique du Sud (et dûment assimilés !) sont de lointains cousins de nos géraniums.