Nous habitons dans un pays de vertes prairies bien grasses; un pays d’herbe à vaches, à fromage et à chocolat ! La plupart du temps, je râle après cette herbe qui envahit le jardin, étouffe mes plantations et s’immisce partout. Mais parfois j’ai des élans de sympathie pour la vigueur de cette plante; je devrais dire de « ces » plantes car derrière la dénomination abrupte « d’herbe » se cache toute une famille : les graminées (qu’on nomme actuellement « les poacées »… et oui la botanique aussi, ça évolue !)
Donc, dans la famille des poacées, on trouve de très nombreuses espèces à l’allure très différente les unes des autres. Si dans les vertes prairies des alentours ne poussent que 2 à 3 espèces (celles qui sont censées produire le plus de lait !), dans le jardin, notre copain agronome a répertorié plus d’une vingtaine d’espèces « d’herbes ». Il y en a des hautes et coupantes (le dactyle), des petites toutes légères (le pâturin), d’autres douces et duveteuses (la houque). Certaines sont d’un vert brillant presque bleuté, d’autres rougeâtres presque pourpre (la fétuque).
Mais c’est lorsque l’herbe se met à fleurir que sa magnificence est à son comble. La floraison se présente aussi sous diverses formes : certains épis sont drus et dressés, d’autres ressemblent à des queues de renard ou ont un aspect de peigne crénelé. Il y a aussi des panicules fins et aériens et ceux à gros épillets pendants ou en forme de coeur. Bref une infinie variété herbes à regarder de plus près !
Quoique… en s’approchant un peu trop près en pleine saison, on en est parfois quitte pour un bon rhume des foins … mais ça c’est une autre histoire !