néflier suranné

Il paraît qu’autrefois, les néfliers (Mespilus germanica) étaient communs dans nos campagnes, or de nos jours on n’en rencontre plus guère. C’est pourquoi nous en avons planté un spécimen au jardin. Ce petit arbre s’est épanoui de façon tortueuse et ses branches, qui s’étalent jusqu’à terre, forment d’irrésistibles cachettes pour toutes sortes de bestioles et les enfants aventureux.

C’est en cette fin d’automne que ses fruits, les nèfles, se récoltent mais avant de pouvoir les consommer, il faut les laisser blettir. En effet, ces rigolotes petites sphères brunâtres ornées de moustaches piquantes sont dures et âpres et seule une fermentation naturelle rendra le fruit délicatement sucré. Il s’agira ensuite d’extirper de la chair doucereuse les gros noyaux qu’elle entoure, bref une friandise qui se mérite !

Cependant je ne suis pas la seule à apprécier les nèfles, les oiseaux en sont aussi extrêmement friands. Dès qu’elles sont mûres et blettes à point, tous les merles et grives des environs semblent se transmettre l’information et en quelques jours dépouillent l’arbre de ses fruits.   

Heureusement la floraison du néflier est prolifique, chaque printemps l’arbre se couvre s’une multitude de larges fleurs blanches. Comme les fleurs s’épanouissent tardivement dans la saison elles ne craignent pas les derniers gels et fructifient abondamment. Les oiseaux et nous profitons donc largement de ces douceurs d’une époque révolue.