créatures sautillantes

Je n’ai aucune idée des facteurs qui font que, certaines années, les insectes abondent et que d’autres leur absence est flagrante. Toujours est-il qu’en ce début d’été les petites créatures sautillantes que sont les sauterelles et criquets fourmillent au jardin. À chaque pas dans les herbes, elles jaillissent de tous côtés et s’égaient dans la prairie.

Je viens de passer la matinée à plat ventre dans l’herbe à essayer de les photographier mais elles sont bien plus rapides que moi. Je suis néanmoins parvenue à capter quelques instants immobiles de leur vie trépidante. Voici donc en images la moisson de ce matin. Je ne sais pas non plus les identifier. Le seul critère qui me permet de différencier les sauterelles des criquets est la longueur de leurs antennes : antennes très longues et souples pour les sauterelles et des antennes raides, plus courtes que leur corps, pour les criquets.

Cette année, j’ai déjà rencontré à plusieurs reprises la grande sauterelle verte. Habituellement rare, elle s’est même permise d’entrer dans la maison. Elle est d’une coloration vraiment très verte, ce qui lui permet un camouflage parfait dans la végétation et la rend difficile à repérer. Sa taille est impressionnante tout comme ses longues pattes et antennes. Si on la dérange trop, elle s’échappe bruyamment en déployant ses grandes ailes

Les criquets pullulent dans l’herbe, bien camouflés eux aussi, ce n’est que lorsqu’ils bondissent sous nos pas, qu’on les détecte. Ils sont assez trapus et alternent des parties de couleur verte et brune. À défaut de savoir les reconnaître, j’admire l’étonnante complexité de leur anatomie. C’est grâce à elle qu’ils peuvent émettre des sons. Ils stridulent ainsi ,de jour comme de nuit, la musique caractéristique de l’été.

C’est un plaisir que de jouir chaque matin de la présence de toutes ces petites bestioles autour de moi, signe que la biodiversité que je m’évertue à créer au jardin est bel et bien au rendez-vous.