Avec les chaudes journées de juillet, les haies se ponctuent de taches rouges, roses, bleutées… les petits fruits mûrissent à vue d’œil, commence alors le temps des récoltes.
Au bord du pré les framboisiers forment une haie dense, leurs rameaux couverts de baies en train de mûrir ou déjà rouges et sucrées ploient sous la chaleur. Je suis censée les ramasser mais deux framboises sur trois atterrissent dans ma bouche plutôt que dans mon seau. Mhmmmm… quel délice, il n’y a rien de meilleur que de manger directement à la cueillette ces fruits fragiles. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à apprécier ; des multitudes de papillons bruns volètent autour de moi, se posent sur les drupes et aspirent goulument les sucres écarlates… toutes sortes d’abeilles, de mouches et de guêpes ripaillent de même !
Les framboisiers sont des arbustes faciles à cultiver. De leur origine forestière, ils ont gardé la robustesse et dans notre climat montagnard prospèrent et fructifient généreusement. Pourtant les framboises et autres baies estivales sont presque devenues un produit de luxe … sur les étals marchands elles atteignent des prix élevés et ne se présentent plus que sous la forme de minuscules barquettes.
C’est que la framboises et ses consoeurs défient les lois de l’industrie agroalimentaire !
Elles ont tout ce que celle ci n’aime pas…de nature fragile, les baies doivent se récolter délicatement à la main…difficile de mécaniser ce ramassage. De texture juteuse, elles ne supportent pas de nombreuses manipulations et se conservent difficilement (si ce n’est sous forme de confiture !). Autant de raisons pour savourer les framboises « sur l’arbre » dans son jardin ou lors d’une balade forestière.
Plus loin dans le verger se trouvent des buissons de raisinets (pour les suisses), de groseilles (pour les français). Il y en a des rouges classiques, des perles blanches plus sucrées, d’infimes variations de baies roses et les noirs profonds des cassis ; autant de promesses de gelées colorées.
J’ai une prédilection certaine pour les groseilles à maquereaux. La légende dit que ces fruits doivent leur nom au fait qu’ils étaient traditionnellement cuisinés avec les maquereaux, fameux poissons du grand large… j’avoue que je n’ai pas essayé !
Mais j’aime la saveur acidulée, la peau craquante de ces grosses billes translucides. Elles se déclinent aussi sous diverses couleurs, tantôt violacées, tantôt jaunes dorées ou d’un vert suret ; toutes aussi belles à regarder qu’à manger !
Si mes descriptions vous ont tenté alors n’hésitez pas à venir chez nous goûter tous ces plaisirs du jardin…