Aux extrémités des branchages, hier encore dénudés, se déploient maintenant de petites merveilles, de jeunes feuillages d’une étonnante beauté et d’une incroyable diversité de formes et de couleurs.
Certains, comme ces rosiers, arborent des ébauches de feuilles d’un vert tendre et lumineux qui s’extraient encore toutes fripées de leur gangue de bourgeon. D’autres n’ont pas encore atteint la plénitude de leur couleur verte et s’exhibent en des dégradés rougeâtres qui ne laissent en rien présager de leur allure future.
Et puis il y a les arbres fruitiers qui se préparent à épanouir en premier leurs boutons de fleurs. Toute la vitalité végétale s’affirme déjà dans ces petites billes pastels entourées d’embryons de feuilles.
Le sureau rouge (Sambucus racemosa) quant à lui porte de denses inflorescences verdâtres au milieu de petites feuilles griffues d’un étonnant ton pourpre. J’admire à chaque fois sa rigolote et pittoresque juxtaposition de coloris.
Petite exception au milieu de toute cette végétation rutilante, la viorne lantane (Viburnum lantana) est toute en teintes grisâtres, duveteuse des feuilles aux boutons de fleurs mais animée de la même irrépressible force de vie.