oiseaux d’eau

Le petit peuple aquatique, grenouilles rousses et vertes, tritons ainsi qu’une ribambelle d’insectes ont bien vite retrouvé les eaux de l’étang après les travaux de revitalisation de cet hiver. Les berges désormais moins pentues et recouvertes de galets dodus sont devenues plus abordables pour les petits oiseaux. Ainsi nous avons eu le plaisir de découvrir dernièrement une nouvelle visiteuse, la bergeronnette des ruisseaux. Ce gracile petit passereau à la livrée jaune pâle parcourt toute la rive, sautillant de pierre en pierre tout en hochant frénétiquement sa longue queue.

Sa cousine la bergeronnette grise est une habituée de longue date du jardin où elle niche chaque année. Mais les petites gouilles d’eau qui se forment entre les galets semblent particulièrement lui convenir et elle s’y livre à une routine consciencieuse. Elle se vautre d’abord longuement dans la flaque d’eau choisie puis s’ébroue vigoureusement sur la rive, lisse minutieusement ses plumes avant de replonger dans la gouille. Et le même manège recommence pour notre plus grand plaisir.

Les hirondelles apprécient aussi beaucoup la large surface liquide dorénavant dégagée de toute végétation. Elles parcourent en rase-motte toute la longueur de l’étang, le bec grand ouvert et y gobent les insectes attirés par l’eau. Parfois, elles s’offrent d’étonnants mouvements piqués vers l’onde pour s’abreuver en vol. On les voit, mais rarement, se poser sur les berges, farfouiller la terre humide puis repartir avec un peu de matière, vraisemblablement pour consolider leur nid.

Il est un autre visiteur fidèle qui est beaucoup plus difficile à surprendre, il s’agit du héron cendré. Les rares fois où je l’ai découvert les pattes dans l’eau, il s’est enfuit de son vol puissant en signalant bruyamment son indignation d’avoir été dérangé dans sa traque aux grenouilles. Cependant les larges traces que l’on trouve à l’aube sur le sol mouillé ou même en hiver sur la neige, ne laissent planer aucun doute quant à ses pérégrinations régulières.

Je réalise d’habitude toutes les photographies de mes chroniques, sauf celles des oiseaux qui sont tirées de l’excellent site www.oiseaux.net et publiées avec l’accord de leur auteur que je remercie infiniment.