Si notre jardin est principalement dédié aux plantes sauvages, il n’en reste pas moins que quelques variétés horticoles y ont droit de cité. Il y a ainsi divers rosiers botaniques qui s’épanouissent parmi les herbes folles.
Cette année leur floraison est remarquable, d’une densité exceptionnelle. Le rosier liane a presque atteint le sommet du vieux cerisier qui lui sert de support et s’y déploie en une impressionnante cascade de blancheur.
Ses milliers de fleurs sont minuscules, toutes simples, de frêles pétales entourant une touffe d’étamines dorées mais leur suave parfum de miel attire tous les butineurs des environs.
À l’aube, encore humides de rosée, les boutons fermés d’un autre rosier sont d’une couleur rose intense. En s’épanouissant les délicats pétales fripés des fleurs perdent cette couleur soutenue pour arborer de tendres tons rosés.
Le rosier croule sous cette abondance de corolles ouvertes et exhale d’envoûtantes effluves. Je perçois aisément pourquoi tant d’œuvres ont été composées au fil des siècles pour rendre hommage à cette fleur fascinante.
